Le festival "au Bon-Coin" Smoking FUZZ Chant percussion : Nicolas Baroin |
Qui sont-ils ? |
C'était comment ? | |
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Photos : Valérie CARREAU |
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C'était comment ?
Smokin’fuzz, un liant organique si nécessaire Car pour contenter un public debout et en plein air, cet ensemble de huit musiciens était sans doute plus à même de démarrer les hostilités. La manifestation put débuter ; tout en bord de Seine, composée d’une centaine de bénévoles déguisés et maquillés selon un thème défini, la Jungle, d’ateliers sous le signe du cirque organisé par des maîtres funambules, des tourneurs d’assiettes ou des jongleurs, d’un chapiteau central prêt à attabler les convives d’un restaurant aux saveurs orientales, de barnums de très honnêtes artisans, d’un vendeur de glaces à grand succès, d’une grande pergola au mur jaune comme provenue de Louisiane abritant la buvette des bières locales, d’un immense éléphant blanc en papier mâché, bienveillant témoin des deux-mille visiteurs, familles mais aussi bohèmes souvent, aux pieds nus, dreadlocks et pantacourts de rigueur, qui s’enjoueront tous ensemble lors ce long week-end de trois jours. Il fallait donc ce groupe-là, cuivré et tonique, costaud à tenir la haute scène tendue de noir. Pour elle, la musique des Smokin'Fuzz dessinera ses combinaisons entre Rocksteady, Jazz jamaïcain, Early Reggae, Funky music et Ska fusion. Nouvelle recrue d’un groupe qui se démarque par sa maturité et vingt ans de pratique - avec en proportion un sens aigu de l’imagerie promotionnelle, véritables créations vendues à l’envi - Emilie Hédou lui apporte sa voix Soul, mais provenant bien sûr d’un timbre européen tellement hors des caricatures ! Comme bilingue en Soul, elle est véritablement l’égale des meilleures. Avec elle, c’est le groupe entier qui, loin de la Jamaïque ou même des États-Unis fait sienne et littéralement incarne une juxtaposition difficilement partageable de compositions personnelles et de reprises jamais citées, toujours réarrangées pour être là, ici et maintenant. C’est un tour de force de nous faire quasiment oublier, par le talent, pour notre présent même, les origines d’une musique historique. Oui mais ici il y a autant de membres que d'influences musicales. Il est étonnant qu’une telle alchimie, s’établisse naturellement de par des musiciens si nombreux et distants géographiquement. On les imagine se voir peu, se réunir et répéter sporadiquement et pourtant ! C’est que leur union, en scène, se faisant autour du reggae, le sens festif les relie. Il n’est donc pas étonnant que Smokin‘fuzz en appelle constamment à se rapprocher, faire corps et réclamer le bruit du public. Leur existence l’exige. Ce liant organique est primordial aussi à leur diversité de styles. Par eux, notre joie est propre au prodige, ce puissant collage. Fletcher Christian le 3 Septembre 2022
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